Comment reconnaitre les symptômes des quatre parasites intestinaux ?

La parasitose intestinale ou vers intestinaux, touche souvent les enfants, mais aussi les adultes, et ça n'a rien de plaisant. Voici quelques solutions pour vous en débarrasser.

Comment reconnaître les symptômes des 4 parasites intestinaux les plus fréquents ?

La plupart des vers intestinaux qui sévissent dans nos contrées tempérées pénètrent dans l’organisme par la voie orale. Des œufs ou des larves présents dans l'eau ou la nourriture passent inaperçus et nous les avalons sans même nous en rendre compte.

Toucher des endroits souillés par des matières fécales et porter ses mains à la bouche constitue également une bonne porte d'entrée pour ces compagnons peu recommandables. C'est d'ailleurs ainsi que les enfants se retrouvent le plus souvent contaminés. 

  • 1. Enterobius vermicularis ou l'oxyure

De 70 à 80 % de nos chères têtes blondes feront un jour connaissance avec l'Enterobius vermicularis ou l'oxyure au cours de leur enfance. Ces vers à l’aspect rond et blanchâtre pondent des œufs très résistants qui peuvent vivre plusieurs jours à l'air libre, sur des objets, dans les bacs à sable, ou les aliments.

Une fois dans les intestins, les œufs d'oxyure éclosent et les vers ont une durée de vie de 3 semaines environ. Trois semaines durant lesquelles les femelles vont pondre environ 10 000 œufs sur le pourtour de l’anus, provoquant des démangeaisons fort déplaisantes. C’est à ce signe principalement que vous pourrez reconnaître que vous êtes infecté.

  • 2. Le tænia ou ver solitaire

Le tænia (ou ver solitaire) fait aussi partie des grands classiques. Il se présente sous la forme d'un long vers plat (jusqu'à 10 mètres de long !) et s'invite dans nos intestins lorsque nous consommons de la viande de porc ou de bœuf mal cuite. Les symptômes qu'il provoque sont : des troubles de l’appétit (on a faim en permanence car le ver se nourrit de nos aliments), des carences nutritionnelles, de la fatigue et parfois des douleurs abdominales et des nausées. 

Enfin, si les contaminations par les ascaris ou les giardias, sont moins fréquentes que dans les pays chauds, elles peuvent tout de même se présenter. 

  • 3. L’ascaris

L’ascaris est un ver rond de couleur rosée mesurant jusqu’à 20 cm de long. 
La contamination (heureusement assez rare en zone tempérée) se fait par ingestion d’œufs présents dans de l’eau souillée ou sur des aliments (fruits et légumes) mal nettoyés, sur lesquels il reste de la terre.
Les effets de ces vers sur la santé peuvent être assez graves si l'invasion est importante.

Il peut s'agir de symptômes aussi variés qu'une crise d'urticaire (réaction allergique), des accès de toux sèche, un peu de fièvre, de la nausée, des vomissements, des diarrhées, et aller jusqu'à une occlusion intestinale ou des atteintes au foie ou au pancréas. 

  • 4. La giardiose

Enfin, la giardiose (due au ver giardia) reste assez répandue chez les enfants. Elle peut aussi toucher nos animaux de compagnie comme les chiens et les chats. 

La contamination se fait principalement par l'absorption d'eau ou d’aliments contaminés par des kystes parasitaires ou en portant des mains sales à la bouche.

Ces parasites provoquent des lésions des cellules de la muqueuse intestinale, entraînant des troubles digestifs. La plupart du temps on pense à une gastro-entérite lorsqu'on est touché par ce type de vers car les symptômes sont similaires : diarrhée, douleurs abdominales, vomissements.

Ce que nos grands-parents faisaient

Nos grands-parents imposaient souvent aux enfants une petite cure de vermifuges de temps à autre. Cela se fait rare de nos jours et c’est bien dommage. 

Car cela évitait à toute la famille d'être contaminée et de devoir batailler longuement pour se débarrasser définitivement des indésirables. 

Le premier conseil que je vous donnerais consiste donc à traiter vos enfants régulièrement, notamment au moment de la rentrée scolaire. 

Vous trouverez différentes références en pharmacie, notamment des traitements à base de flubendazole, de pyrantel ou d'albendazole en sirops ou comprimés.

Certains gestes d’hygiène simples préviennent la contamination comme le lavage des mains avant de préparer les repas, avant de manger, après être allé aux toilettes, après avoir changé un nourrisson. Les mains des enfants, qui traînent un peu partout, doivent faire l'objet d'une attention plus accrue encore

Coupez-leur aussi régulièrement les ongles car les larves se logent facilement sous ces derniers. Lorsque vous cuisinez, faites-le avec des ustensiles et un plan de travail propres. Lavez les fruits et les légumes à l'eau additionnée de vinaigre blanc avant de les préparer.

Évitez de manger de la viande trop saignante ou crue pour éviter le tænia. Et pour finir avec les gestes essentiels : éloignez les gamelles et les litières de vos animaux domestiques de la cuisine et de la chambre des enfants et n'oubliez pas le traitement antiparasitaire préventif recommandé par le vétérinaire.

Quels sont les meilleurs aliments contre la parasitose ?

Certains aliments permettent de porter un vilain coup aux parasites de tous poils. Ceux dont je vais vous dresser la liste contiennent des substances vermifuges ou vont favoriser leur évacuation.

Contre la parasitose : l’ail

Une recette traditionnelle est réputée efficace dès qu'il y a suspicion de parasitose (ou en prévention).

  • Pressez 10 gousses d’ail pour en extraire le jus. 
  • Mélangez ce jus à 300 grammes de miel, chauffez le tout sans faire bouillir une dizaine de minutes. 
  • Laissez refroidir avant de mettre au réfrigérateur et prendre 1 cuillère à café 3 fois par jour avant les repas.

Une gousse d’ail infusée dans une tasse d’eau bouillante pendant 5 minutes est une autre solution simple (trois tasses par jour). 

Vous pouvez également opter pour des gélules d'ail. Prenez dans ce cas 3 gélules dosées à 500 mg par jour.

Vous pouvez aussi utiliser une teinture-mère d’ail à raison de 20 à 30 gouttes 3 fois par jour, à distance des repas. Une cure de plusieurs semaines est recommandée.

Évidemment, introduire de l'ail cru dans vos plats est un bon moyen préventif à ne pas négliger. Sachez tout de même que l’idéal reste de le consommer à jeun (une gousse). L’ail ne doit pas être utilisé par la femme allaitante, ni par les personnes sous traitement anticoagulant, ni dans les 48 heures avant et après une intervention chirurgicale.

Contre la parasitose : l'huile de courge

L'huile de graines de courge est un vermifuge de choix pour traiter les parasitoses, et en particulier contre le tænia1. Vous pourrez trouver l'huile de pépins de courge sous la forme de capsules pré dosées. Référez-vous aux recommandations du fabricant pour ce qui est de la posologie.

Contre la parasitose : les herbes et les épices

Le thym, la cannelle, le clou de girofle ou le gingembre sont bons à incorporer à vos recettes pour vous prémunir des vers intestinaux. Ces herbes et épices étaient abondamment utilisées par le passé à ces fins dans la cuisine du Moyen Âge ou de l'Antiquité. 

 Des huiles essentielles issues de certaines de ces épices comme celles de cannelle et de clou de girofle sont à votre disposition pour un effet plus puissant. 

Attention, ces huiles essentielles sont très puissantes. Il est impératif d’en faire usage à faible dose et durant un temps limité (5 jours maximum par voie orale). Ces huiles essentielles sont contre-indiquées chez les femmes enceintes et allaitantes et chez les enfants de moins de 12 ans.

huile essentielle

Les personnes sujettes à l’hypertension et/ou souffrant de problèmes hépatiques doivent impérativement éviter l'huile essentielle de clou de girofle. Pour ce qui est de l'huile essentielle de cannelle, elle n'est pas adaptée si vous souffrez d’ulcères ou d’inflammation avancés du système digestif.

N'oubliez pas de purger vos intestins 

En complément des prises orales destinées à éradiquer les parasites, il est recommandé de purger vos intestins. Tous les 2 à 3 jours, en fonction de l'inconfort ressenti, prenez une décoction de bourdaine (Rhamnus frangula) préparée avec 10 g d’écorce pour 250 ml d’eau. 

Vous pouvez également réaliser un lavement rectal deux fois par jour en parallèle de votre traitement oral.
Pour le pratiquer, vous aurez besoin d’une poire à lavement ou d’un bock à lavement (à acheter en pharmacie).
En position légèrement penchée, injectez de l’eau tiède (37°) dans le rectum, puis expulsez-la, sans forcer, dans les toilettes. 

Cette technique est déconseillée en cas : d’occlusion intestinale, d’appendicite, des suites immédiates d’hémorragies, d’interventions chirurgicales récentes (moins d’un mois), de nécroses par irradiation du côlon, de recto-colites hémorragiques non cicatrisées ou en cours de poussée, de fistules ou fissures anales, d’hémorroïdes, de grossesse, d’insuffisance rénale, de troubles cardiaques, d’hypertension artérielle grave, de tumeurs cancéreuses du côlon, d’ulcères intestinaux et perforations digestives, de hernies abdominales 

Un dernier conseil : à l’issue de votre protocole, faites une cure de probiotiques de 2 mois minimum pour rétablir l’équilibre de votre microbiote. 

Découvrez aussi d'autres compléments alimentaires pour prendre soin de vos intestins.

Sources :

[1] Grzybek M, et al. Evaluation of Anthelmintic Activity and Composition of Pumpkin (Cucurbita pepo L.) Seed Extracts-In Vitro and in Vivo Studies. Int J Mol Sci. 2016
[2] https://curesclark.com/la-cure-antiparasitaire-dr-clark/
[3]https://www.vivrenaturellement.com/accueil/1424-clark-fx-mountain-meadow-herbs-flacon-de-120-ml-7640116925410.html

M.D. 8 maart, 2023
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