Stress aigu, chronique ou fatigue nerveuse : quelle plante peut vous aider ?

Face à un quotidien rythmé, exigeant et parfois épuisant, vous vous demandez peut-être comment mieux traverser les périodes de stress, qu’elles soient passagères ou installées dans la durée. Les plantes dites "adaptogènes" offrent un soutien précieux pour aider votre corps à mieux s’adapter aux pressions physiques, émotionnelles ou nerveuses. 

Mais encore faut-il choisir la bonne au bon moment. Certaines sont idéales en phase d’alerte, d’autres en cas de stress chronique ou de fatigue intense. 

Voyons ensemble comment les différencier, et comment vous pouvez les intégrer de manière avisée à votre routine bien-être.

Comprendre l’impact du stress oxydatif sur le système nerveux

Le stress n’est pas seulement une affaire d’émotions. Il se traduit aussi biologiquement par une augmentation du stress oxydatif dans le corps. Plus les radicaux libres sont présents, plus l’organisme reste en état d’alerte. Or, la plupart des plantes adaptogènes possèdent naturellement des composés antioxydants qui aident à limiter ces effets délétères. En régulant ce déséquilibre, elles soutiennent efficacement votre système nerveux et favorisent une meilleure résilience globale.

Les adaptogènes de la phase d’alerte : un coup de pouce temporaire

En phase d’alarme – la première réaction du corps au stress – la vitalité est encore disponible. C’est souvent à ce moment que les plantes toniques sont les plus efficaces, à condition de les utiliser avec précaution.

  • Le ginseng (Panax ginseng) reste l’un des plus connus. Il agit comme un véritable tonifiant général grâce à ses nombreux nutriments (vitamines B, C, E, minéraux, oligo-éléments) et ses fameux ginsénosides, responsables de ses propriétés antioxydantes et stimulantes. Le ginseng blanc est issu de jeunes racines séchées, tandis que le rouge provient de racines plus âgées, chauffées à la vapeur, ce qui intensifie ses effets.
  • Le cordyceps (Cordyceps sinensis), un champignon d’origine chinoise, est souvent utilisé pour retrouver de l’énergie. Sa richesse en acides aminés, vitamines et oligo-éléments lui confère des vertus revitalisantes et immunostimulantes. Il est également réputé pour ses effets sur la libido et la performance physique.
  • L’éleuthérocoque (Eleutherococcus senticosus), parfois surnommé "ginseng sibérien", s’est d’abord imposé chez les sportifs pour son effet tonifiant. Il favorise la concentration, stimule l’immunité et renforce la résistance au stress. Toutefois, en raison de ses propriétés phyto-œstrogéniques, il est contre-indiqué en cas d’antécédents de cancers hormonodépendants.
  • Quant à l’astragale (Astragalus membranaceus), elle se distingue par sa capacité à stimuler l’immunitétout en faisant baisser la tension artérielle, ce qui est rare parmi les adaptogènes. Sa richesse en saponines, flavonoïdes et minéraux lui donne un large spectre d’action, notamment dans les cas de stress prolongé ou de fatigue liée à des déséquilibres hormonaux.
  • Enfin, la maca (Lepidium meyenii), bien connue en phytothérapie, agit principalement sur l’axe hormonal. Elle soutient la fertilité, stimule le désir sexuel et favorise l’équilibre endocrinien, tant chez les hommes que chez les femmes. Elle peut être utile lors de fatigue physique ou psychique liée à un dérèglement hormonal, en particulier en période de transition comme la préménopause.
racine maca avec des fleurs orangées jaunes


Une autre vision du stress : l’énergie du rein en médecine traditionnelle

La médecine chinoise ne sépare pas strictement les glandes surrénales et les reins comme en médecine occidentale. L’énergie vitale logée dans le rein est considérée comme la source de notre force sexuelle, de notre résistance et de notre endurance. C’est pourquoi de nombreuses plantes adaptogènes sont aussi qualifiées d’aphrodisiaques dans cette tradition : elles viennent nourrir cette énergie profonde, garante de notre vitalité globale.

La phase de résistance : préserver au lieu de surstimuler

Lorsque le stress s’installe, les glandes surrénales tournent à plein régime. Plutôt que de continuer à les pousser avec des toniques, mieux vaut alors les soutenir avec des plantes qui favorisent la récupération.

La rhodiole (Rhodiola rosea) est idéale dans cette phase. Plante des régions froides, elle aide à faire baisser le taux de cortisol – l’hormone du stress – tout en soutenant la production de sérotonine et de dopamine. Elle agit ainsi aussi bien sur le plan physique qu’émotionnel, en réduisant la fatigue nerveuse et en améliorant l’humeur.

L’ashwagandha (Withania somnifera), incontournable de l’ayurvéda, agit elle aussi sur le cortisol, avec une intelligence adaptative étonnante. Si votre système est encore dynamique, elle renforce l’énergie. S’il est épuisé, elle favorise le repos et la récupération. C’est d’ailleurs une plante qui étonne souvent par ses effets : certaines personnes la prennent pour retrouver de la vitalité et découvrent qu’elle les aide surtout à dormir profondément. Ce double effet est précieux pour restaurer un équilibre durable.

Jeune femme cheveux longs châtains de profil qui sourit la tête vers le haut et les bras étendus

Quand penser à une synergie ciblée

Dans certains cas, il peut être judicieux d’associer une plante adaptogène à une plante sédative, afin d’apaiser le système nerveux plus rapidement. En cas d’anxiété ou de tension nerveuse importante, des plantes comme la mélisse, la passiflore ou l’aubépine peuvent aider à calmer l’agitation mentale tout en favorisant un retour à l’équilibre. C’est une approche complémentaire particulièrement utile si le stress perturbe votre sommeil ou votre digestion.

Prendre soin de votre équilibre nerveux passe aussi par l’écoute de vos besoins et le respect de vos rythmes, les plantes adaptogènes ne faisant que vous accompagner sur ce chemin.

Stress aigu, chronique ou fatigue nerveuse : quelle plante peut vous aider ?
Dr. Schmitz 22 april, 2025
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