Interview exclusive : Le Dr Schmitz au sujet de l’ozonothérapie

Propos recueillis par Annie Casamayou

On entend parler du trou d’ozone en train de se former dans l’atmosphère. Mais l’ozone est aussi un agent thérapeutique qui revient aujourd’hui à la pointe de l’actualité pour son incroyable efficacité dans nombre de pathologies, y compris le cancer. Présentation de l’ozonothérapie à haute dose.

Dans votre palette de soins thérapeutiques, il y a l’ozonothérapie à haute dose. Qu’est ce que c’est ?

Dr Schmitz : L’utilisation de l’ozone à des fins thérapeutiques n’est pas nouvelle. Administrer de l’ozone pour traiter des affections, cela se pratique fréquemment depuis une cinquantaine d’années dans divers pays comme l’Allemagne ou la Hollande. En France et en Belgique, vous savez que tout ce qui ne relève pas de la pharmacologie (les médicaments) est combattu, ce qui explique que l’ozonothérapie demeure très confidentielle.

Un médecin autrichien, le docteur Lahodny, a cherché à perfectionner l’ancien traitement à l’ozone et il a mis au point une nouvelle méthode où l’on injecte de grosses doses d’ozone, l’OHT pour Ozone high dose therapy,

C’est une méthode très simple. On prélève 200 ml de sang du patient dans un flacon, on ajoute de l’ozone, on mélange le tout et on réinjecte au patient le sang enrichi en ozone. On parle aussi de la méthode ten pass ou dix passages puisqu’on reprend le processus dix fois. Au total, on traite donc 2 litres de sang, ce qui est énorme quand on sait que le corps humain ne contient pas plus de 5 litres de sang. Là, en moins d’une heure, quasiment la moitié du volume sanguin est enrichi avec 140 000 mcg d’ozone. Par comparaison, avec l’ancienne méthode, l’on traitait 60 ml de sang en injectant seulement 3 mcg d’ozone. Les résultats étaient déjà sympathiques, mais avec les hautes doses, ils sont réellement époustouflants. Pour le dire simplement, avec l’OHT, on arrive à soigner tout ou presque tout, de l’inflammation aigue au cancer, et toutes les pathologiques que la médecine actuelle ne sait pas bien prendre en charge.

Quel est le rôle de l’ozone dans l’organisme, comme fonctionne t-il ?

Dr Schmitz : L’ozone, comme l’oxygène, est un élément vital. Ce sont des molécules similaires, l’ozone c’est O3, car il est constitué de 3 atomes d’oxygène, là où l’oxygène O2 n’en a que 2.

L’ozone se crée à 20 ou 30 km de la surface de la terre, dans la fameuse couche d’ozone par l’action des UV sur l’oxygène de l’atmosphère. Il est aussi généré par l’action de la foudre sur l’oxygène, c’est pour cela qu’après un orage, on respire cette agréable odeur fraîche. L’ozone joue un rôle très important dans l’atmosphère ainsi que dans le corps qu’il va ré-oxygéner.

Dans le sang, l’ozone fonctionne selon le principe de l’oxydation. Dire que l’ozone est un oxydant fait peur mais il serait faux de croire que nous devons nous protéger de toutes les réactions d’oxydation, elles sont nécessaires, car c’est grâce à elles que l’organisme peut lutter contre les agresseurs. L’ozone va donc faire ce travail d’oxydation en se dégradant en O2 et en libérant le 3e atome d’oxygène qui lui donne une charge électrique négative. Les cellules malades ou infectées sont à l’inverse porteuses d’une charge électrique positive. L’atome d’ozone va attirer à lui tous les substrats oxydables et créer des réactions d’oxydation capables de tuer les agents pathogènes. Ce qui est beau avec l’ozone, c’est qu’il agresse uniquement les cellules malades, qu’elles soient victimes d’un cancer ou d’une infection, tandis que les cellules saines sont protégées car l’ozone est aussi un grand protecteur des cellules saines puisqu’il stimule la production des piégeurs de radicaux libres, les grands antioxydants produits par le corps que sont le glutathion, la catalase et le SOD.

Quelles sont les indications de l’ozonothérapie à haute dose ?

Dr Schmitz : En premier lieu, l’ozone est un formidable anti-infectieux à large spectre. Il y a des personnes qui investissent dans un système à l’ozone pour nettoyer leur piscine. L’ozone est actif sur tout, les bactéries, les virus, les champignons, les protozoaires, etc.
C’est intéressant dans les infections bactériennes où l’on rencontre de plus en plus de résistance aux antibiotiques. Des personnes meurent dans les hôpitaux de ce qu’on appelle les infections iatrogènes comme le fils de Gérard Depardieu décédé d’une gangrène que l’on n’a pas pu juguler malgré les antibiotiques. Avec l’ozone, il serait probablement toujours en vie !

Concernant les infections virales, en médecine classique, nous sommes relativement démunis. Mais avec l’ozone, nous avons une solution, nous avons des résultats même dans les maladies virales dites incurables, le sida, l’hépatite B et C, l’ebola, la maladie d’Epstein Barr, etc. Donc, le traitement à l’ozone peut être quasi miraculeux, et avec une action rapide.

Une propriété supplémentaire, c’est l’amélioration de la circulation sanguine, la viscosité du sang diminue et les globules rouges peuvent mieux circuler, y compris dans les très fins capillaires, ce qui assure une meilleure oxygénation des tissus. En plus, l’ozone oxyde les plaques d’athérome, il nettoie donc les artères et les coronaires, ce qui sera intéressant dans l’athérosclérose, la maladie de Raynaud ou l’insuffisance vasculaire périphérique.
Son action est aussi intéressante au niveau du système immunitaire, ce qui offre un espoir à ceux qui souffrent de maladies auto-immunes. J’ai eu le cas d’une jeune fille de 25 ans qui souffrait de sclérose en plaque. Elle est arrivée à mon cabinet en chaise roulante, complètement paralysée des membres inférieurs avec incontinence totale des selles et des urines. A l’hôpital, elle avait reçu des injections de cortisone, mais sans aucun résultat. Au fur et à mesure des traitements OHT, elle s’est levée et a commencé à marcher. Aujourd’hui, elle marche, elle court, elle conduit sa voiture. Ce sont des résultats extraordinaires, et quand je vois ça, je sais pourquoi je fais ce métier.
Il serait fastidieux de citer tout ce que l’on peut soigner avec l’ozone, les candidoses, la fatigue chronique, la fibromyalgie, le burn out, la maladie de Lyme, la DMLA, Parkinson, … Une des explications qui a été démontrée, c’est que la thérapie à haute dose d’ozone avait un impact sur la production des cellules souches, ces fameuses cellules indifférenciées qui vont ensuite se transformer en cellules spécialisées dans les organes et les réparer. C’est même un des grands fantasmes de la médecine actuelle, mais le problème, c’est que le coût de la culture des cellules souches s’élève à 40 000 €. Un traitement à l’ozone OHT parvient au même résultat et pour un prix 200 fois moins cher !

L’ozonothérapie est aussi capable d’avoir une action contre le cancer ?

Dr Schmitz : En effet, l’ozone diminue la croissance des tumeurs, il oxyde la couche lipidique externe des cellules malignes et les détruit. En plus, l’ozone a la particularité d’augmenter considérablement la capacité des globules blancs du système immunitaire à tuer les cellules tumorales. Donc, il y a une action véritablement sélective sur les cellules cancéreuses qui sont attaquées par l’ozone tandis que les cellules saines sont soutenues. C’est tout l’inverse de la chimiothérapie qui détruit tant les cellules malades que les cellules saines, en particulier celles du système immunitaire. Comment voulez vous guérir d’un cancer si le système immunitaire est diminué ?
Mais l’ozone agit au niveau le plus fondamental de la cellule. En 1925, le prix Nobel a été décerné à Otto Warburg parce qu’il avait démontré que le métabolisme des cellules cancéreuses était différent de celui des cellules saines. Une cellule saine produit de l’énergie dans la mitochondrie, la centrale énergétique, en oxydant l’oxygène, tandis qu’une cellule cancéreuse fonctionne en anaérobie, c’est à dire sans oxygène, par fermentation et par production d’acide lactique. Aujourd’hui, d’autres scientifiques ont repris les travaux d’Otto Warburg et ils décrivent le cancer comme une maladie du métabolisme cellulaire. Est ce que la cancérologie en tient compte ? Non, pourtant c’est une différence fondamentale.

Les résultats sont si spectaculaires avec l’OHT que le professeur Lahodny, l’inventeur de la méthode, a réalisé des études cliniques en Allemagne. Il a démontré que l’ozone à haute dose intervient au cœur même de la cellule au niveau des fameuses mitochondries et qu’il augmente leur capacité respiratoire. Avec la thérapie à l’ozone, on est dans le processus opposé au cancer puisque l’on rétablit la voie métabolique qui était perturbée. C’est un traitement d’appoint extraordinaire car attention, je ne dis pas que ça guérit tous les cancers. Il est très important d’avoir une vision holistique, en particulier dans le cancer, et donc d’associer un bon programme nutritionnel et des procédures de désintoxication. C’est bien beau de pouvoir tuer les cellules cancéreuses, mais ensuite il faut que l’organisme soit capable de les éliminer. Les cures de désintoxication sont aussi essentielles, de façon à restaurer notamment un bon fonctionnement hépatique.

Où pratiquer l’ozonothérapie ?

Dr Schmitz : En France, quelques médecins pratiquent l’ancienne ozonothérapie avec de petites quantités de sang, ce qui est déjà intéressant. Pour la méthode OHT, le docteur Schmitz est le seul à la pratiquer en Belgique. D’autres praticiens se trouvent en Espagne, en Italie, en Allemagne et en Hollande.

Pour en savoir plus, découvrez notre dossier spécial : Le miracle de l’ozonothérapie

Qui est le Dr Schmitz ?

Le docteur Thierry Schmitz ne cesse depuis 30 ans de se perfectionner dans différentes approches alternatives de la santé. Il s’intéresse particulièrement aux pathologies pour lesquelles la médecine allopathique ne donne pas de résultat. Conférencier et directeur pédagogique d’une école de naturopathie en Belgique, ce praticien est aussi auteur de livres, dont le Guide pratique pour une santé augmentée.

Interview exclusive : Le Dr Schmitz au sujet de l’ozonothérapie
drschmitz 30 juin, 2021
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