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Contre Alzheimer, faites la cuisine

Chère lectrice, cher lecteur,

Si vous lisez un peu cette lettre, vous le savez : pour moi, il n'est rien de plus essentiel pour garder la santé que la cuisine. Et pas seulement l’alimentation…

Car nous sommes arrivés à un moment où le soin de soi par la nourriture a atteint un degré de zèle qui frôle le délire.

En effet, on ne compte plus les jeunes gens qui se mettent à peser leur nourriture, et qui deviennent obsédés par la traçabilité des aliments.

Cette tendance est assez mortifère, car elle finit par considérer la nourriture uniquement comme quelque chose de dangereux, dont il devrait se passer au maximum.

Ces obsessions rejoignent donc assez rapidement le culte de la maigreur qui a fait tant de mal à nos petites filles, lorsqu'elles tenaient absolument à ressembler aux mannequins maigrichons.

Mais je sais bien aussi que la malbouffe gagne du terrain chaque jour et que l'on ne peut se promener dans les centres des grandes villes occidentales sans voir des foules surfant sur le fil de l'obésité.

Et si on retrouvait un rapport sain à la nourriture ? Et si même, le simple fait de cuisiner, était sain pour la santé ?

C'est en tout cas ce que prouve noir sur blanc une étude qui a déjà quelques années, mais qui n'en est pas moins passionnante…

Cuisiner, c'est faire travailler votre cerveau !

 En 2017 est donc parue une étude pour le moins étonnant : elle examinait avec soin le cerveau des grands chefs cuisiniers[1].

Il se trouve que leurs cervelets étaient particulièrement "musclés", avec des développements neuronaux importants.

A priori donc, rien de si étonnant : comme je vous l'ai souvent écrit, le cerveau est un muscle . Développez-le, et il en gardera quelque chose.

D'autant que le cerveau, comme le montre cette étude, ne se développe pas seulement de façon intellectuelle, il se développe également avec l'accumulation de compétences pratiques.

Après tout, quand vous apprenez à conduire (ou à coudre, ou à faire n'importe quoi de pratique), il faut bien que ça corresponde à un développement neuronal réel !

Maintenant, une des questions de l'étude était de savoir s'il y avait une prédisposition chez les personnes en question – et peut-être certaines personnes avaient-elles à la naissance certaines zones du cerveau déjà développées.

Mais la question trouve déjà une réponse dans l'expérience commune.

Un combat quotidien contre Alzheimer

Il est en effet bien possible d'hériter de capacités techniques ou intellectuelles - ou même d'avoir un don qui ne s'est pas manifesté antérieurement dans sa propre famille - et de ne rien en faire…

Et au contraire, il est très possible que la passion vous fasse développer des capacités techniques pour lesquelles vous n'aviez a priori aucune disposition.

Après tout, combien d'entre nous avons réussi à développer un petit talent pour la peinture ou la musique, alors qu'il n'y avait jamais eu dans leur famille auparavant !

N'hésitez pas à m'en faire part dans les commentaires si c'est votre cas !


En tout cas, ce que montre cette étude, c'est que la cuisine (et on pourrait aussi en dire autant de bien d'autres savoirs techniques), permet de travailler la coordination des gestes.

C'est donc un excellent moyen de continuer à bien faire marcher votre cerveau et à lutter contre les multiples formes de démence comme Parkinson, Alzheimer ou d'autres.

Enfin, lorsque vous cuisinez, vous prenez soin de vous-mêmes , soin de ce que vous mettez dans votre corps. Et donc vous veillez à cette régénération quotidienne qu'est une alimentation saine.

Homme avec tablier bleu avec cocotte sur la gazinière devant lui

Et je crois bien que ça, ça n'a pas de prix !

Cuisson basse température – il n'y a pas mieux !

Je ne suis pas en train de vous dire que la cuisine est quelque chose de sacré, mais tout de même, c'est chez moi quelque chose de rituel.

Et vous, comment aimez-vous faire la cuisine ? Dite-le moi dans les commentaires !

Pour ma part, j'ai depuis longtemps opté pour des outils de cuisson à basse température qui conservent toutes les qualités des aliments.

À moins de 100 degrés, vous êtes sûr de maîtriser parfaitement la cuisson, de faire des économies d'énergie, et d'obtenir le meilleur en termes de nutrition.

À ce titre, ma marque préférée, c'est l'omnicuiseur (et je n'ai aucun lien avec eux).

Vous pouvez d'ailleurs voir l'omnicuiseur en action dans la plupart des salons de santé naturelle et alternative, comme Marjolaine à Paris, ou les salons des médecines douces.

Par contre, la cuisson à basse température, ça prend un peu plus de temps !

Et vous aurez un peu moins de réaction de Maillard, ce goût un peu sucré que donne le brûlé. Mais c'est ça, de manger sain !

La cuisine, cœur de la maison ?

Enfin, une dernière chose, et peut-être l'une des plus importantes. Certes, il faut du temps pour cuisiner, mais il faut aussi de l'espace, et c'est important d'avoir une cuisine où vous avez envie de passer du temps.

Alors, je sais bien que ce n'est pas évident quand on habite en ville, parce que les cuisines sont naturellement étroites…

Mais il va de soi que mieux une pièce est aménagée, plus elle vous invitera d'elle-même à y rester.

Car la cuisine, c'est comme la salle de bains et la chambre : votre santé en dépend directement ! Je vais refaire ma batterie de cuisine prochainement, je vous en reparlerai j'espère assez vite.

Portez-vous bien,

Docteur Thierry Schmitz

[1]Cerasa A, Sarica A, Martino I, Fabbricatore C, Tomaiuolo F et al. (2017) Augmentation du volume de matière grise cérébelleuse chez les chefs cuisiniers . PLOS ONU 12(2) : e0171457.


Contre Alzheimer, faites la cuisine
Dr. Schmitz 3 octobre 2025
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