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Ce fruit est délicieux (et bon pour vos yeux)

 Chère lectrice, cher lecteur,

J’étais partisan du melon, mais toute ma petite famille me disait : « Non, regarde, la pastèque ça désaltère ! » Alors j’ai cédé, j’ai cédé trop longtemps.

Jusqu’au jour où je suis revenu avec des melons. Et des arguments pour justifier leur présence (que dis-je, leur préséance !) à la table des desserts.

Car en plus d’avoir des qualités gustatives que je trouve largement supérieures à la pastèque, le melon ne manque pas non plus de qualités nutritives…

Comme il était temps pour toute ma petite famille de le découvrir !

Christophe Colomb l’a planté lui-même !

Le nom "melon " s’est imposé au Moyen Âge en France, à partir du mot melopepo, "courge (en forme de) pomme".

Ceci a également donné le nom de pompon, qui a été celui de notre fruit bien sucré. Il viendrait d’Afrique noire. Il est ensuite arrivé en Iran puis est revenu vers l’ouest par l’Égypte, où il était cultivé du temps des pharaons.

C’est surtout à la Renaissance qu’il connut un engouement réel, parce qu’on a commencé à en sélectionner les variétés les plus grosses et les plus sucrées.

Car auparavant, chez les Romains par exemple, il était considéré comme un légume rare qui n’était apprécié que de quelques gourmets. Ils en auraient fait monter le cours de façon si exagérée que l’empereur Dioclétien dut le limiter. Alors, il était pourtant cuisiné salé !

Christophe Colomb lui-même entreprit sa culture sur l’île qui est aujourd’hui Cuba, et il s’est ensuite retrouvé cultivé aux États-Unis, où son exploitation a depuis pris des proportions autrement considérables.

C’est désormais partout dans le monde que l’on retrouve le melon ! Et sa chair sucrée en fait un fruit apprécié partout, même pour ses graines que l’on grille à l’occasion.

Très bon pour un peu d’exercice

Comme sa "rivale" la pastèque, le melon est très antioxydant, ce qui signifie qu’il participe grandement au nettoyage de l’intérieur de vos cellules, agit comme un anti-âge et un anticancer.

Mais les antioxydants du melon ne sont pas n’importe lesquels, car il est riche en caroténoïdes, ces précieuses molécules qui lui donnent sa couleur rouge-orangée et qui sont excellents pour la santé de vos yeux.

Naturellement, plus le melon est coloré, plus il est riche en caroténoïdes – en bêta-carotène en particulier, qui permet au corps de fabriquer la vitamine A dont vos yeux ont besoin pour fonctionner et s’entretenir.

Vous y retrouvez naturellement de la vitamine A telle quelle, mais aussi de la vitamine C, indispensable pour le tonus, l’immunité et l’élasticité de vos artères (évitant ainsi les risques de thromboses, d’AVC et autres accidents vasculaires).

Vous y retrouvez aussi de la vitamine B6, qui est essentielle pour avoir un sang de bonne qualité, capable de charrier l’oxygène à travers votre organisme afin de l’irriguer en énergie.

Donc si vous comptez nager ou entreprendre de longues marches, le melon est votre allié !

Enfin, sans être aussi désaltérant que sa rivale la pastèque, le melon l’est tout de même dans des proportions importantes, qui suppléent à vos besoins en eau tout au long de la journée.

Le meilleur melon reste le Cantaloup, du moins est-ce celui qui a le plus grand succès commercial pour son goût sucré et ses apports nutritionnels très riches.

Mais il en existe bien d’autres sortes, avec des goûts que d’aucuns qualifient de plus subtils : brodé, melon d’hiver, arménien, oriental ou chito.

Vous n’êtes pas au bout de vos surprises (culinaires)

Selon ma femme, le meilleur melon est le plus lourd. Lorsqu’il présente une craquelure là où devrait se trouver sa queue, c’est qu’il est parfaitement mûr ; il est temps de se jeter sur lui !

S’il sent trop fort, c’est qu’il est trop mûr, naturellement. Il peut alors être un petit peu chargé en alcool… mais pas de quoi s’enivrer !

Cependant, si sa maturité l’a fait se fissurer, il vaut mieux ne pas l’acheter, car des bactéries (notamment les terribles salmonelles) ont pu s’y faufiler. Et vous n’achetez pas les fruits pour vous rendre malade, que diable !

Ce que je trouve extraordinaire avec le melon (bien mieux qu’avec la pastèque, reconnaissez-le), est qu’il se marie avec toutes sortes d’aliments.

Chiffnnade de jambon cru avec tranches de melon et  fourchette sur une planche en ardoise noire

On ne présentera plus le melon au jambon cru, même si celui-ci n’est pas nécessairement très diététique… mais un petit plaisir de temps en temps ne vous tuera pas (en principe).

J’ai aussi découvert le melon à la grecque, avec de la fêta, qui est un vrai délice. L’avantage du melon étant qu’il s’intègre très facilement dans le régime méditerranéen (y compris avec ses fameuses salades).

Quant au melon au porto, ce n’est pas une recette santé ! Mais cela ne veut pas dire que vous ne pouvez pas l’essayer…

En somme, le melon fera le régal des petits et des grands, et même des gourmets si vous décidez de le cuisiner (cela se fait aussi). Pensez simplement à ne pas le conserver plus de 2 ou 3 jours au frigo.

Car le melon, s’il est délicat dans la bouche, est aussi un fruit qui supporte mal la chaleur d’été une fois cueilli. Même au réfrigérateur, vous ne le conserverez pas une semaine durant.

Vraiment, n’hésitez pas à me dire comment vous préférez le consommer et surtout, si vous avez une recette maison. Je serai ravi de l’essayer à mon tour !

Bonne fin d’été à vous !

Dr. Thierry Schmitz

Ce fruit est délicieux (et bon pour vos yeux)
Dr. Schmitz 4 septembre 2025
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