Les virus, ces microbes minuscules bien plus petits que les bactéries, se propagent de différentes manières : par voie orale (comme ceux responsables des gastro-entérites), respiratoire (rhume, grippe, coronavirus…) ou encore sexuelle (hépatite, VIH…).
Contrairement aux infections bactériennes, ils ne répondent pas aux antibiotiques. Heureusement, si des traitements antiviraux existent, certaines plantes se révèlent aussi intéressantes grâce à leur capacité à inhiber la réplication virale ou à stimuler le système immunitaire. Voici 12 plantes dont les effets antiviraux ont fait l’objet d’études scientifiques.
1. L’échinacée
Traditionnellement utilisée par les peuples natifs d’Amérique du Nord contre les infections et les blessures, l’échinacée (surtout Echinacea purpurea) est une plante médicinale largement étudiée. Les préparations à base d’échinacée présentent des propriétés antivirales et antimicrobiennes en laboratoire.
Elles agissent notamment sur le système immunitaire en favorisant la phagocytose par les macrophages et en modulant les réponses inflammatoires des cellules infectées.
2. Le sureau
Arbuste européen prisé pour sa baie savoureuse et ses vertus médicinales, le sureau est utilisé depuis longtemps contre les infections respiratoires.
Ses propriétés anti-inflammatoires, antioxydantes et immunostimulantes sont attribuées à sa richesse en composés bioactifs, notamment la vitamine C, des flavonoïdes, des acides organiques et des polyphénols.
3. L’ail
Plante médicinale ancestrale, l’ail était déjà recommandé au Moyen Âge contre les maladies infectieuses. Aujourd’hui, plusieurs études ont montré que ses extraits inhibent divers virus, dont la grippe, le cytomégalovirus, le VIH, l’herpès et le rotavirus, grâce à ses composés antimicrobiens et anti-inflammatoires.
4. La racine de réglisse
Utilisée en médecine traditionnelle, la réglisse contient plusieurs molécules aux propriétés antivirales, notamment la glycyrrhizine, étudiée pour son action potentielle contre le SARS-CoV, responsable du SRAS.
5. L’origan
Plante aromatique incontournable, l’origan possède une huile essentielle aux propriétés antimicrobiennes et antivirales, grâce au carvacrol et au thymol. Toutefois, malgré ses bienfaits reconnus, il n’existe pas encore de preuves formelles de son efficacité contre les infections respiratoires.
6. La sauge
Selon l’adage « Qui a de la sauge dans son jardin n’a pas besoin de médecin », cette plante possède en effet des vertus anti-inflammatoires et antibactériennes. Deux molécules spécifiques, le safficinolide et la sageone, ont été identifiées pour leur action antivirale.
Une étude a même montré qu’un spray combinant échinacée et sauge était aussi efficace contre le mal de gorge qu’un spray de lidocaïne et chlorhexidine.
7. Le basilic
Le basilic et ses extraits contiennent plusieurs molécules antivirales, dont l’apigénine, l’acide ursolique et le linalol. Ces composés ont montré une action contre différents virus, notamment ceux de l’herpès et de l’hépatite B.

8. Le romarin
Originaire du bassin méditerranéen, le romarin renferme de l’acide oléanolique et de l’acide romarinique, tous deux étudiés pour leurs propriétés antivirales.
9. La menthe poivrée
Dotée de propriétés antivirales, antimicrobiennes et décongestionnantes, la menthe poivrée est souvent utilisée contre les infections respiratoires. Son composé actif, le menthol, favorise la sensation de respiration dégagée lorsqu’il est inhalé.
10. Le gingembre
Utilisé en cuisine et en phytothérapie, le gingembre possède des propriétés antibactériennes et antivirales démontrées in vitro.
11. Le thym
Aromate méditerranéen réputé, le thym est également connu pour ses vertus médicinales, notamment en infusion contre la toux. Son huile essentielle contient du thymol et du carvacrol, deux molécules aux effets antimicrobiens.
Des recherches ont montré son potentiel antiviral contre l’herpès, la grippe et même certains coronavirus.
12. Le clou de girofle
Riche en eugénol, une molécule aux propriétés antivirales et immunostimulantes, le clou de girofle est utilisé en phytothérapie pour renforcer les défenses naturelles face aux infections virales.
En complément d’une hygiène de vie saine, incluant une alimentation équilibrée, un bon sommeil et la gestion du stress, ces plantes peuvent être intégrées à une approche globale pour mieux traverser les périodes à risque.
Leur utilisation doit être raisonnée et, dans certains cas, encadrée par un professionnel de santé, notamment en raison de possibles interactions médicamenteuses ou effets secondaires.