Chère lectrice, cher lecteur,
Rappelez-vous, dans Molière, la passion pour la saignée qu’avaient les médecins de jadis ! Une méthode pour le moins barbare, et qui a emporté plus d’un malheureux…
Ce fut, entre autres, le cas du bon roi Louis XIII, que l’on a affaibli en le saignant à tour de bras, ce qui n’a fait que hâter son trépas, dû à la maladie de Crohn, semble-t-il.
Et pourtant ! La saignée est encore d’actualité pour une maladie très spécifique, et qui est même la maladie génétique la plus courante en Occident.
Il s’agit de l’hémochromatose, qui malgré son nom un peu sauvage, veut seulement dire « maladie de la coloration du sang ». Car c’est le fer qui rend le sang rouge.
Cette pathologie est due à un excès de fer dans le sang, qui peut avoir des conséquences fâcheuses, surtout sur le long terme – voire mortelles, si elle n’est pas prise en charge.
Heureusement, il existe bien des moyens, et pas seulement les saignées, pour vous rendre la vie meilleure si cette maladie vous frappe, un petit peu ou beaucoup plus.
Le fer ne rend pas toujours plus fort
Le fer est transporté dans la moelle osseuse pour fabriquer l’hémoglobine, qui est le « panier » où les globules rouges transportent le sang jusqu’aux différents organes.
Sans cette hémoglobine, les centrales énergétiques cellulaires que sont nos mitochondries, ainsi que tous nos organes et nos tissus, risquent la « panne ».
Après utilisation, les globules rouges sont recyclés dans la rate, qui contient 3 à 4 grammes de fer en permanence.
Le fer est également nécessaire dans les processus chimiques importants de notre organisme et de nos cellules en particulier. Il est donc absolument vital pour notre organisme.
Hélas, il arrive, pour des causes génétiques, que l’on accumule trop de fer dans le corps, et cela peut avoir des conséquences très graves, même si personne n’est atteint de la même hémochromatose.
Une personne sur 300 porte en elle la principale anomalie génétique qui est la cause de cette maladie, soit environ 0,3% de la population.
Les premiers symptômes apparaissent à la quarantaine chez l’homme, à la cinquantaine chez la femme, et dans 85% des cas, le diagnostic est trop tardif pour en prévenir les conséquences graves.
Au moins 200 000 personnes, en France, seraient dans ce cas.
Si vous avez le teint gris, faites les tests
C’est vers 40 ans que s’installent vraiment les symptômes caractéristiques de l’hémochromatose.
Notamment la fatigue chronique, des douleurs articulaires dans les hanches, les doigts et les poignets : c’est la poignée de main douloureuse.
L’un des éléments de diagnostic les plus importants, consiste dans le taux de saturation de transferrine, cette substance qui véhicule le fer dans la moelle épinière. Supérieur à 50%, c’est un des signes évidents d’hémochromatose.
Une prise de sang permet aussi d’évaluer la concentration en ferritine : plus de 200µg pour une femme et plus de 300µg pour un homme, sont également des signaux d’alerte.
Une IRM est d’une aide précieuse pour détecter les éventuelles concentrations ferreuses dans le foie, car tout le sang venu de l’intestin le traverse.
Vient ensuite le test génétique pour observer s’il y a une anomalie de gène HFE dont dépend 90% des cas héréditaires d’hémochromatose. C’est ce que l’on nomme la mutation C282Y.
On appelle les « noces de fer », lorsque cette mutation est présente chez les deux parents. Il est plus facile de détecter la pathologie si elle est connue dans la famille, mais ce n’est généralement pas le cas.
Trop de fer, beaucoup de mal
L’excès de fer se dépose dans l’hypophyse, le cœur, le pancréas et le foie. Il peut engendrer des lésions dans ces organes qui peuvent devenir fatales.
Les premiers symptômes apparaissent dès l’adolescence, avec des fatigues inexplicables, des douleurs articulaires, et le teint gris.
Entre 20 et 40 ans, le patient a déjà accumulé deux fois plus de fer que la normale : entre 7 et 8 grammes.
A partir du milieu de la quarantaine, on en est entre 20 et 40 grammes de fer accumulé. Le teint devient de plus en plus gris, couleur du fer, car la pigmentation de la peau change sous l’effet de l’excès de fer.
Elle prend une teinte brun sale, grise, ou « mine de plomb », différente du hâle solaire. Elle débute très tôt, dès l'adolescence, mais de façon très lente et insidieuse qui n'inquiète souvent ni le patient, ni l'entourage.
Toutefois, la perte de cheveux est également un signe d’hémochromatose.
Cette maladie cause aussi du diabète, que l’on a associé au teint sombre de la peau du malade, d’où les noms de « diabète bronzé » ou de « cirrhose bronzée ».
Le foie prend également des dimensions anormales, devient lisse et anormalement dur.
La baisse des hormones sexuelles est fréquente et quelques fois précoce, où elle retarde la puberté. Après 35 ans, on voit une baisse de la libido jusqu’à l’impuissance, une atrophie des testicules et une dépilation.
Autant dire qu’à ce stade, il est plus que nécessaire de s’inquiéter. De même en cas de difficultés à cicatriser ou de douleurs thoraciques, car l’hémochromatose provoque et amplifie les problèmes cardiaques.
Pas trop tard pour freiner sur les tartares
Les difficultés habituelles de diagnostic viennent du fait que les symptômes de cette maladie sont semblables à de nombreux autres, y compris du manque de fer, l’anémie, fréquente chez les femmes en âge de procréer.
La saignée reste une méthode incontournable, mais elle peut être contre-indiquée si l’hémochromatose est concomitante avec l’anémie, au cas où l’intestin absorbe mal le fer.
Dans ce cas-là, heureusement très rare, c’est la double peine : votre corps manque de fer, tout en étant incapable de l’évacuer…
La saignée n’est pas un traitement plaisant, mais s’il peut faire du bien dans certains cas. Il faut garder à l’esprit que le fer, qui est un antioxydant, devient pro-oxydant en cas d’excès.
Il serait ainsi impliqué dans de nombreuses maladies neuro-dégénératives comme celles de Parkinson et d’Alzheimer, les problèmes d’obésité, et surtout lié au diabète de type II.
Le mieux, même en cas de soupçon, est de limiter les aliments riches en fer, comme la viande rouge et les abats, ainsi que toutes les légumineuses, en particulier les lentilles.
Il en va de même pour l’alcool, qui interagit avec lui, et ne pas trop exagérer sur la vitamine C – alors, il n’est pas la peine de vous complémenter.
Ce que la nature fait de mieux pour vous
Les tanins, ou polyphénols pour les connaisseurs, sont importants pour leur important effet antioxydant et pour chélater l’excès de fer et éviter une absorption par vos intestins qui vous serait toxique.
A ce titre, je prescris systématiquement de la quercétine liposomée, celle que vous pouvez trouver en cliquant ici.
Du point de vue des tanins, on ne trouve pas plus efficace : la quercétine est ce que la nature fait de mieux pour renforcer votre immunité. De plus, la formule liposomée vous garantit une absorption optimale.
Un autre remède similaire que je prescris avec le même succès est l’association curcuma-resvératrol.
Le curcuma est une racine dont les effets antioxydants ont acquis une réputation justifiée d’excellence. Elle est anticancer, bonne pour le cœur et le système digestif et le foie.
C’est donc exactement ce qu’il vous faut en cas d’hémochromatose.
De plus, l’association curcuma-resvératrol vous garantit une synergie optimale, car le resvératrol, la molécule du « miracle français » des maladies cardiovasculaires, est aussi un polyphénol curatif.
Là aussi, le curcuma-resvératrol est liposomé, conçu de telle façon qu’il n’y a pas la moindre perte, ni en quantité, ni en efficacité.
Car, « liposomé » signifie qu’il est enrobé dans une double couche de lipides rares, les mêmes qui forment les parois de vos cellules.
Cette protection est le nec plus ultra de la médecine nutritionnelle. Elle assure l’intégrité des tanins, leur pénétration et leur absorption par votre intestin.
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Prenez bien soin de vous,
Dr. Thierry Schmitz