L'Aspartame et santé publique : un sujet ambigu

Depuis les années 1980, l'aspartame est entré dans nos vies de consommateurs et est aujourd’hui devenu aussi banal que le sucre de table ou le sel. Et même si les organismes de santé le soupçonnent de ne pas être tout à fait inoffensif pour la santé, la question n'est jamais tout à fait tranchée…

L'aspartame : quelle est la position officielle ?

De nouvelles évaluations portant sur les effets de l’aspartame sur la santé ont été publiées le 14 juillet par plusieurs organisations de santé.

A savoir, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), et le Comité mixte d’experts des additifs alimentaires de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO)1.

Ces deux organismes ont ainsi mené des études indépendantes, mais complémentaires. Cependant, après avoir examiné la littérature scientifique disponible, les conclusions ont abouti à un statu quo bien décevant.

Rien de neuf à déclarer en quelque sorte...

Le CIRC classe toujours l'aspartame comme potentiellement cancérogène pour l'homme (groupe 2B) et l'autre comité d'experts se contente de renouveler le conseil, qui consiste à limiter sa consommation journalière à 40 mg par kilogramme de poids corporel.

La seule remarque pertinente, à mon sens, vient du Dr Francesco Branca, directeur du département Nutrition et sécurité sanitaire des aliments de l’OMS qui nous dit :

« Les évaluations concernant l’aspartame ont indiqué que, si la sécurité sanitaire ne constitue pas une préoccupation majeure compte tenu des doses couramment utilisées, des effets potentiels ont été décrits et doivent faire l’objet d’études plus nombreuses et plus approfondies. »

Il y a donc encore du travail avant de donner un avis ferme et définitif, mais cela fait malheureusement longtemps que l'on tire de telles conclusions...

L'aspartame se cache-t-il dans la nourriture ?

Les édulcorants sont des substances qui donnent un goût sucré quand on les mélange à d’autres aliments. Parmi les plus connus se trouvent l’acésulfame potassique, le fructose, le sucralose, les glycosides de stéviol et l'aspartame.

C'est vrai, l'apparition de ces sucres de synthèse a permis de réduire la consommation de sucre chez certaines personnes « accros » ou ayant des problèmes de diabète, mais sont-ils pour autant une meilleure solution ?

D’autant plus que l’aspartame se cache un peu partout maintenant. Vous en consommez sans doute vous-même sans vous en rendre compte.

Cela va des produits laitiers aux céréales pour le petit-déjeuner, des chewing-gum aux boissons diverses et variées, et même jusqu'aux médicaments que vous devez prendre ! A moins de décortiquer chaque étiquette, difficile d'y couper.

L'aspartame : le cancer en ligne de mire, mais pas que

La plupart des études menées sur les dangers éventuels de l'aspartame se sont surtout concentrées sur les risques de cancer.

C'est d'ailleurs sur ce point que se sont encore focalisées les dernières évaluations du mois de juillet.

Si la question n'est toujours pas tranchée, il ne faut néanmoins pas oublier les études parallèles, qui, elles, se sont intéressées à d'autres effets indésirables de l’aspartame.

Par exemple, une étude récente publiée dans le British Medical Journal2, dit clairement que la consommation excessive d’édulcorants est associée à un risque accru de maladies cardiovasculaires.

Ainsi, selon les résultats obtenus, l’aspartame en particulier favoriserait les maladies cérébrovasculaires (AVC).

Le compte rendu de l’étude est clair :

« Nos résultats indiquent que ces additifs alimentaires, consommés quotidiennement par des millions de personnes et présents dans des milliers d’aliments et de boissons, ne doivent pas être considérés comme une alternative saine et sûre au sucre, conformément à la position actuelle de plusieurs agences de santé. »

Les auteurs d’une autre étude3 se montrent encore plus virulents et lancent un pavé dans la mare en affirmant qu'en réalité, une aggravation des maladies liées à l’adiposité (accumulation de graisse sous la peau), telles que l’hypertension, la dyslipidémie ou encore le diabète seraient largement imputées à une surconsommation d’édulcorants.

Ceci serait dû à une déstabilisation du microbiote intestinal, qui s'enflamme lorsqu'on en consomme régulièrement.

De plus, le contrôle neuro-hormonal de la satiété serait lui aussi perturbé, ce qui entraînerait le besoin plus fréquent de grignoter.

Pas idéal quand on cherche à lutter contre l’obésité et ses complications !

gaufre et glace

L'aspartame : quels effets sur le cerveau ?

Dans une autre vaste étude4, on apprend que plusieurs recherches annexes suggèrent que l’aspartame, consommé régulièrement, augmente le risque de maladies neurodégénératives telles que la maladie d’Alzheimer, de Parkinson, la sclérose en plaques ou encore les tumeurs cérébrales !

Le méthanol, l’un des composés de l'aspartame, provoquerait une augmentation des niveaux de radicaux libres, entraînant des dommages aux cellules du cerveau.

De plus, l’aspartame activerait divers canaux calciques dans les neurones, ce qui provoquerait la mort de ces derniers (un excès de calcium endommageant les neurones).

En résumé, le stress oxydatif généré par l'aspartame sur les cellules cérébrales produirait des effets délétères qui n'ont rien d'anodin.

Aspartame et effets sur la peau suspectés

Enfin, on a constaté que l’aspartame avait également un impact sur la peau. Chez les sujets prédisposés et qui en consommant régulièrement, il provoquerait une dermatite de contact, se manifestant par une inflammation cutanée.

Cela serait dû à une accumulation de formaldéhyde (un autre métabolite de l'aspartame). De tels effets ont été observés chez des adultes et des enfants consommant de l'aspartame tous les jours.

C’était notamment le cas chez un enfant de 11 ans, atteint d’érythème généralisé et de dermatite des paupières, dont les problèmes provenaient d'un médicament contenant de l’aspartame. Le simple fait de le remplacer par une version sans édulcorant a atténué les deux symptômes.

Alors quels sucres consommer ?

Mais ne vous y trompez pas ! Nous avons quand même besoin de sucre pour avoir de l’énergie et assurer le bon fonctionnement de notre organisme. Le tout est de bien le choisir et de ne pas en abuser.

La règle la plus importante est d’oublier définitivement les édulcorants ainsi que le sucre blanc (ultra-raffiné).

Voici quelques exemples de sucres à privilégier :

  • Le sucre complet présente par exemple l’avantage d’être riche en minéraux. Seul le sucre de canne complet ou intégral (comme le rapadura ou le muscovado que l’on trouve en magasin bio) est à privilégier.
miel
  • Le miel Il est préférable au sucre blanc, car il contient des substances antibactériennes, des probiotiques et quelques minéraux. De plus, il est légèrement moins calorique.
  • Le sirop d’agave : Il possède un indice glycémique faible (intéressant pour les diabétiques) et contient des minéraux.
  • Le sucre de coco : Il apporte lui aussi des vitamines et des minéraux (notamment beaucoup de phosphore et de potassium) mais aussi des probiotiques (inuline). Son indice glycémique est bas.

Et vous, comment limitez-vous votre consommation de sucre ? Avez-vous abandonné les édulcorants pour des solutions plus saines ?

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Sources d'information

[1] https://www.who.int/news/item/14-07-2023-aspartame-hazard-and-risk-assessment-results-released
[2] Charlotte Debras, et al. Artificial sweeteners and risk of cardiovascular diseases : results from the prospective NutriNet-Santé cohort, BMJ 2022.
[3] Christofides EA. POINT : Artificial Sweeteners and Obesity-Not the Solution and Potentially a Problem (édulcorants artificiels et obésité - pas la solution et potentiellement un problème). Endocr Pract. 2021.
[4] Czarnecka K, et al. Aspartame-True or False ? Narrative Review of Safety Analysis of General Use in Products. Nutrients. 2021.

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Dr. Schmitz 28 août, 2023
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